Le chauffage au bois est-il un mode de chauffage écologique ?

Si posséder une cheminée ou un poêle à bois semble être une solution de chauffage naturel plus écologique que les chauffages électriques ou au fioul, sachez néanmoins qu’elle n’est pas sans incidence sur l’environnement. Comment réduire l’empreinte carbone du chauffage bois ? Quels sont les avantages du chauffage bois et ses inconvénients ? Nous vous expliquons tout dans cet article.

Quels sont les avantages écologiques du chauffage bois ?

En France, 7,8 millions de foyers se chauffent au bois. Le bois est par essence un combustible naturel, écologique et une énergie durable.

Se chauffer au bois : une solution appréciée par les Français

Combustible renouvelable, le bois a un meilleur prix que d’autres combustibles de chauffage. De nombreux foyers s’équipent d’appareils de chauffage au bois (cheminée avec bûches, poêle à granulés, etc.) pour faire des économies, mais aussi réduire leur impact écologique sur l’environnement.
Considéré comme une ressource durable, se chauffer au bois consomme moins d’énergie que les énergies provenant de la combustion de combustibles fossiles (riches en carbone) : le fioul, le gaz ou l’électricité.

Le chauffage au bois, une énergie neutre

Le cycle de vie d’un arbre équilibre en effet la donne. Pour grandir, un arbre absorbe du CO2 grâce à la photosynthèse qu’il transforme ensuite en oxygène. Quand il croît au sein des forêts, il produit de la matière (biomasse). C’est ce même dioxyde de carbone qui sera rejeté quand le bois brûlera.
Se chauffer au bois ne rajoute donc pas dans l’atmosphère une nouvelle dose de dioxyde de carbone. C’est ce qu’on appelle une opération nulle, sans impact sur le bilan énergétique et écologique de l’environnement. Bon à savoir : le bois reste également plus écologique à produire que l’électricité.

Quels sont les inconvénients pour l’empreinte carbone du chauffage bois ?

Le bilan effet de serre du bois de chauffage est meilleur que celui des autres sources d’énergie. Quel est l’impact écologique sur l’environnement du chauffage au bois ?

Les émissions polluantes du chauffage au bois

Il faut savoir que si le système de chauffage au bois est neutre en carbone, il émet malgré tout des émissions de particules qui contribuent à la pollution. En effet, le bois brûlé rejette dans l’atmosphère des particules polluantes de suie. Ces particules fines sont relativement nocives pour l’organisme et peuvent faire émerger, notamment dans les grandes villes, des problèmes respiratoires ou des maladies cardiaques chez certains individus.

Les émissions de CO2 suite à la combustion du bois

À quantité de chaleur égale produite, l’utilisation du chauffage au bois dégage également plus de CO2 que le gaz, le fioul et le charbon en combustion. La combustion du bois produit de la fumée chargée en monoxyde de carbone, en oxydes d’azote et en COV (composés organiques volatiles) néfastes pour l’écologie.

La nécessaire augmentation de la biomasse forestière

Le bois est la première énergie renouvelable (EnR) en France, un pays recouvert à 28% de forêts. La combustion du bois n’est pas climatiquement neutre à court terme et nécessite une augmentation de la biomasse forestière. Les arbres absorbent en effet de nombreux polluants atmosphériques. Le reboisement avec une bonne gestion de la forêt est donc indispensable, même s’il consiste plus à replanter des essences d’arbres réservées à la consommation (électricité et chauffage) qu’à valoriser la biodiversité et la reforestation.

Comment réduire l’empreinte carbone du chauffage au bois ?

Comment réduire l’impact carbone et les émissions de gaz à effet de serre tout en chauffant votre habitation l’hiver avec vos appareils de chaudière, cheminée ou poêle à bois ou granulé ?

Bien choisir son bois de chauffage pour cheminées ou poêles à granulés

La plupart du bois acheté par des particuliers, que ce soit en bûches ou en granulés, contient des BPC (biphényles polychlorés) et du formaldéhyde. Pour réduire l’empreinte carbone de la combustion du bois, il est donc indispensable de sélectionner avec précaution votre bois :

  • Privilégiez les bois locaux (NF) et issus de forêts gérées durablement, sous les labels FSC et PEFC qui préservent nos forêts.
  • Optez pour des bois durs qui se consument moins vite et dégagent moins de fumées (épicéa, châtaignier, chêne, merisier, etc.).
  • Achetez pour votre poêle des granulés (pellets) issus de la biomasse normalement constituée de résidus valorisables (taille d’éclaircie, branchages, écorces, chutes).
  • Utilisez des bûches qui ont séché au moins 6 mois après avoir été coupées (l’humidité génère plus de fumée polluante).
  • Évitez de brûler d’autres déchets domestiques (papier journal, plastique) porteurs d’éléments toxiques.

3 critères de sélection pour votre appareil de chauffage au bois

S’équiper d’un matériel de chaudières à bois performant permet de faire des économies, de profiter d’une chaleur confortable et de la sécurité d’une source d’énergie produisant moins de pollution. Voici plusieurs critères de sélection pour vos appareils de chauffage au bois :

  • La puissance : l’appareil doit être dimensionné en fonction de l’espace à chauffer dans votre maison ou votre appartement.
  • L’installation : un installateur certifié (porteur d’une mention qualité RGE Qualibois ou Qualibat Bois Énergie) est conseillé.
  • La performance : pour éviter la déperdition d’énergie, évitez les foyers ouverts et choisissez plutôt un foyer fermé Label Flamme Verte 5*. Réglez votre matériel, en évitant le feu continu pour économiser l’énergie et réduire le rejet dans l’air de particules caractéristiques d’une combustion incomplète.

Sachez aussi qu’il existe des chaudières à plaquettes forestières, qui nécessitent cependant un espace de stockage desdites plaquettes.

Dernier conseil : pour optimiser le rendement de votre chauffage au bois et réduire sa consommation d’énergie, entretenez-le au quotidien et faites le ramoner deux fois par an.